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Climat de peur à quelques jours de la présidentielle rwandaise

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Discours de campagne de Paul Kagame à Muhanga, le 24 juillet 2010. Photo postée sur Flickr par Paul Kagame 2010

Au fur et à mesure que l'élection présidentielle rwandaise approche, la peur gagne les rues de Kigali. Plusieurs opposants ont été arrêtés, les journalistes sont réduits au silence et l'élection est verrouillée par le président sortant, candidat à sa propre succession, Paul Kagame.

À quelques jours du scrutin, prévu pour le 9 août, les meetings du Front patriotique rwandais (FPR), le parti de Paul Kagame, se multiplient à travers le pays. Le président sortant, arrivé au pouvoir à la fin du génocide, en juillet 1994, a rassemblé plus de 30 000 de ses partisans dans le stade national du Rwanda, à Kigali, le 20 juillet.

Loin des images de liesse véhiculées par l'équipe de campagne de Paul Kagame, le tableau de cette période pré-électorale paraît bien sombre. Les principaux opposants ont été empêchés de se présenter. Les trois partis d'opposition - les Forces démocratiques unifiées (FDU), le Parti démocratique vert et le Parti social - ont été écartés du scrutin présidentiel. Seuls trois candidats ont été autorisés à concourir, deux anciens ministres et un sénateur. Tous sont des proches de Paul Kagame.

Le 14 juillet, le corps du vice-président du Parti démocratique vert a été retrouvé en partie décapité dans un marais du sud du Rwanda. Quelques semaines auparavant, le rédacteur en chef du journal Umuvuguzi avait été retrouvé mort le corps criblé de balles. Il venait de mettre en cause les autorités rwandaises dans la tentative d'assassinat d'un ancien camarade de combat de Paul Kagame passé dans l'opposition.

Par ailleurs, deux membres des Forces démocratiques unifiées ont récemment été écroués et la responsable de ce parti, Victoire Ingabire, est actuellement inculpée pour diffusion "d'idées génocidaires" et collaboration avec des groupes terroristes. 

Enfin, les atteintes à la liberté de la presse se sont multipliées à l'approche du scrutin. La directrice du bimensuel indépendant Umurabyo, Agnès Uwimana Nkusi, ainsi que la rédactrice en chef et la maquettiste du journal, ont ainsi été arrêtées le 8 juillet pour outrage au chef de l'État.

L'un de nos Observateurs à Kigali a souhaité apporter son témoignage, mais il a insisté sur la nécessité de protéger son identité. Nos Observateurs sur place sont inquiets et extrêmement prudents dans leurs contacts avec les journalistes de notre équipe.

Au fur et à mesure que l'élection présidentielle approche, la peur gagne les rues de Kigali. Plusieurs opposants ont été arrêtés, les journalistes sont réduits au silence et l'élection est verrouillée par le président sortant, candidat à sa propre succession, Paul Kagame. Lire la suite...


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